Le TDAH affecte-t-il l’intelligence ? Mythe, QI, fonctions exécutives et forces

Points clés

  • Le TDAH n’abaisse pas l’intelligence générale: il traverse tous les niveaux de QI; les écarts observés reflètent surtout l’attention, la motivation et le contexte de passation.
  • Différencier potentiel et performance: les fonctions exécutives (mémoire de travail, inhibition, vitesse de traitement) peuvent faire baisser des scores sans toucher le facteur g.
  • Conditions et comorbidités comptent: sommeil, anxiété, dyslexie, stress et environnement de test influencent les résultats aux batteries (WAIS/WISC, CPT).
  • Aménagements efficaces: temps supplémentaire, pauses, consignes segmentées, réduction des distracteurs, feedback rapide et supports externes améliorent l’expression du potentiel.
  • Traitements et stratégies: psychostimulants, TCC/coaching, activité physique et pleine conscience augmentent l’attention et la régulation, donc la performance réelle.
  • Forces à valoriser: hyperfocus, pensée divergente et créativité deviennent des atouts quand la tâche aligne intérêt et défi, avec sprints et critères de tri clairs.

Je me suis souvent demandé si le TDAH change quelque chose à l’intelligence. On entend tout et son contraire. Certains disent que le manque d’attention freine le potentiel. D’autres jurent que l’esprit bouillonne plus vite. Moi je veux démêler le mythe du fait.

Dans mon quotidien je vois des forces et des obstacles. Le TDAH bouscule l’attention et la mémoire de travail. Il peut perturber les résultats scolaires. Mais il n’efface pas les capacités intellectuelles. Au contraire j’observe souvent de la créativité et de l’intuition.

Dans cet article je pose les bases. Je clarifie ce que mesurons nous quand on parle d’intelligence. Je fais le point sur ce que la science dit du TDAH. Et je partage des pistes simples pour jouer avec ses forces.

Le TDAH Affecte-T-Il L’Intelligence ?

J’affirme que le TDAH n’abaisse pas l’intelligence générale. Je m’appuie sur des définitions claires de l’APA et de la HAS qui distinguent symptômes attentionnels et quotient intellectuel, le TDAH traverse tous les niveaux de QI selon le NIMH (APA DSM-5-TR 2022, HAS 2020, NIMH 2023).

Tableau des repères chiffrés

MesurePopulation généraleGroupes TDAHSource
QI moyen Wechsler100, écart-type 1591 à 100 selon échantillonsFrazier et al. 2004, NIMH 2023
Chevauchement des distributionsTrès importantTrès importantNIMH 2023, APA 2022
Effets sur fonctions exécutivesd 0.5 à 0.8d 0.5 à 0.8Willcutt 2005, Willcutt 2012

Je précise que ces écarts de QI rapportés reflètent surtout des biais d’échantillonnage et des facteurs contextuels, la différence ne décrit pas une limitation intellectuelle intrinsèque du TDAH (Frazier et al. 2004, APA 2022).

  • Intelligence, définition opératoire: j’entends par intelligence le facteur g mesuré par des batteries standardisées, la définition ne se confond pas avec l’attention ou la motivation (APA DSM-5-TR 2022).
  • TDAH, nature neurodéveloppementale: je décris un trouble des fonctions exécutives, par exemple inhibition, mémoire de travail, flexibilité, la structure diagnostique reste indépendante du QI (HAS 2020, APA 2022).
  • Attention, impact fonctionnel: je constate des performances variables aux tests sous contrainte temporelle, l’intelligence reste stable si la passation contrôle les distracteurs et la fatigue (Willcutt 2005, Willcutt 2012).
  • Mémoire de travail, variabilité mesurable: je vois des baisses moyennes d’amplitude modérée, la réussite augmente si l’évaluation tolère des rappels ou des pauses planifiées (Willcutt 2012).
  • Motivation, effet d’effort: j’observe un sous-engagement lors de tâches monotones, le score monte si l’outil introduit un feedback ou des renforcements contingentés (NIMH 2023).
  • Comorbidités, rôle confondant: je note des influences de troubles associés, par exemple dyslexie, anxiété, dépression, l’estimation de QI baisse si ces facteurs restent non contrôlés (HAS 2020).
  • Environnement, conditions de test: j’optimise lumière, bruit, durée, la validité s’améliore si la passation segmente les blocs et explicite les consignes (HAS 2020).

J’articule ainsi une lecture cohérente des données. Je sépare QI et symptômes du TDAH, j’explique les différences de performance par l’attention, la mémoire de travail, la motivation, les comorbidités, pas par une intelligence moindre.

  • American Psychiatric Association. DSM-5-TR. 2022.
  • Haute Autorité de Santé. Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant et l’adolescent. 2020.
  • National Institute of Mental Health. Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder. 2023.
  • Frazier TW, Demaree HA, Youngstrom EA. Meta-analysis of intellectual and neuropsychological test performance in ADHD. Neuropsychology. 2004.
  • Willcutt EG et al. Executive function in ADHD, meta-analysis. 2005, 2012.

Ce Que Disent Les Recherches Sur QI Et Variabilité

Les données situent le TDAH dans tous les niveaux d’intelligence. J’appuie ce point sur des méta-analyses et des guides cliniques.

Différence Entre Potentiel Et Performance

Comparer le potentiel intellectuel au facteur g mesuré par des batteries comme WAIS-IV et WISC-V.

Distinguer la performance aux subtests sensibles à l’attention, par exemple Mémoire de travail et Vitesse de traitement.

Observer des écarts de scores liés à l’exécution, pas à l’intelligence générale, selon l’APA et la HAS.

Contrôler les comorbidités, le sommeil, l’anxiété, la médication et le contexte de passation pour lire les résultats.

SourceÉchantillonRésultat QIDétail
APA, DSM-5-TR 2022RevuePrésence à tous niveauxLe TDAH traverse le spectre du QI, pas de déficit intellectuel intrinsèque
HAS, 2022GuideProfil hétérogèneIndices Mémoire de travail et Vitesse souvent plus bas que indices verbaux
Frazier et al., 200462 études−6 à −9 pts brutÉcart se réduit après contrôle de SES et comorbidités
Bridgett & Walker, 200628 études−7 à −9 pts brutDifférence diminue à ~0 à −3 pts avec facteurs contrôlés
Karalunas et al., 20148 étudesVariabilité accrueVariabilité intra-sujet élevée sans lien direct au g

Réaffirmer le message central. Le TDAH affecte l’efficacité de performance, pas le potentiel intellectuel, si j’isole les facteurs de contexte et les symptômes.

Sources: American Psychiatric Association, DSM-5-TR, 2022. Haute Autorité de Santé, Repérage et diagnostic du TDAH, 2022. Frazier TW et al., Clin Psychol Rev, 2004. Bridgett DJ & Walker ME, Clin Psychol Rev, 2006. Karalunas SL et al., Clin Psychol Rev, 2014.

Effets Des Symptômes Sur Les Tests Standardisés

Décrire les effets directs des symptômes sur les scores standardisés.

Composante testéeMécanisme lié au TDAHImpact observéExemples
Vitesse de traitementVariabilité des temps de réponse−0,3 à −0,6 écart-typeWISC-V PSI, WAIS-IV PSI
Mémoire de travailCharges attentionnelles soutenues−0,4 à −0,8 écart-typeWISC-V WMI, WAIS-IV WMI
Attention soutenueLapsus et omissionsBaisse de précisionCPT-3, TOVA
MotivationSensibilité aux renforcementsGain de 0,2 à 0,5 écart-typeRécompenses immédiates, feedback fréquent
ComorbiditésAnxiété, troubles du sommeilBaisse globale transitoireInsomnie, TAG

Expliquer la variabilité intra-sujet. Les temps de réaction fluctuent de 20 à 40 %, ce qui pénalise les tâches chronométrées, selon Castellanos et al., 2005 et Kofler et al., 2013.

Adapter l’évaluation. Des pauses brèves, une consigne claire, un renforcement immédiat et une médication stabilisée améliorent la fidélité des scores, selon Luman et al., 2005 et NICE NG87, 2018.

Sources: Castellanos FX et al., Biol Psychiatry, 2005. Kofler MJ et al., Clin Psychol Rev, 2013. Luman M et al., Psychol Bull, 2005. NICE, NG87, 2018. Wechsler D, WAIS-IV et WISC-V, manuels techniques.

Fonctions Exécutives Versus Intelligence

Je distingue les fonctions exécutives de l’intelligence générale. J’explique comment le TDAH perturbe l’efficacité exécutive sans réduire le facteur g.

Mémoire De Travail, Attention Et Inhibition

Je décris trois noyaux exécutifs impliqués dans le TDAH. Je parle de mémoire de travail, d’attention soutenue et d’inhibition de réponses.

  • Comprendre la mémoire de travail, c’est suivre des étapes mentales tout en gardant des infos actives, par exemple des chiffres inversés.
  • Comprendre l’attention soutenue, c’est maintenir un focus stable sur une tâche monotone, par exemple un CPT.
  • Comprendre l’inhibition, c’est freiner une réponse automatique, par exemple un Go/No-Go.

Je constate des écarts moyens sur ces domaines chez les personnes avec TDAH. Je m’appuie sur des méta-analyses et des batteries cliniques, pas sur des impressions.

Domaine exécutifIndicateur clinique courantÉcart moyen TDAH vs contrôleSource
Mémoire de travailWISC/WAIS Indice Mémoire de travail−0,3 à −0,6 écart-typeAPA DSM-5-TR, 2022, Willcutt, 2012
Attention soutenueCPT erreurs d’omission+0,5 à +0,8 écart-typeNIMH, 2020, Willcutt, 2012
InhibitionStop-signal RT SSRT+0,6 à +0,8 écart-typeWillcutt, 2012, Karalunas, 2014
Vitesse de traitementWISC/WAIS Indice Vitesse de traitement−0,3 à −0,6 écart-typeCHADD, 2021, Devena, 2012

Je précise que ces écarts touchent l’exécution, pas l’intelligence globale. Je vois souvent des profils hétérogènes avec un facteur g intact et des indices WM ou PS plus bas. Je relis cette dissociation aux modèles factoriels du WAIS-IV et du WISC-V validés par Pearson et des revues cliniques.

Sources citées

  • APA, DSM-5-TR, 2022
  • HAS, Parcours TDAH enfant et adulte, 2022
  • Willcutt EG, 2012, meta-analysis executive functions in ADHD
  • Karalunas SL, 2014, response inhibition and variability
  • NIMH, ADHD overview, 2020
  • CHADD, ADHD and processing speed, 2021
  • Pearson, WAIS-IV et WISC-V manuels techniques

Pourquoi Les Difficultés Ne Sont Pas Un Manque D’Intelligence

J’affirme que le TDAH n’abaisse pas l’intelligence générale. Je m’appuie sur des définitions officielles et sur la distribution des QI dans la population TDAH.

  • Distinguer la nature du TDAH, c’est parler d’un trouble neurodéveloppemental de l’attention et de l’inhibition, pas d’un déficit intellectuel, selon l’APA et la HAS.
  • Distinguer le facteur g des fonctions exécutives, c’est reconnaître une corrélation modérée, r 0,3 à 0,5, pas une identité, selon des analyses factorielles du WAIS et des revues de Willcutt.
  • Distinguer performance et potentiel, c’est noter que la fatigue, la variabilité intra-individuelle et la motivation modulent les scores, pas le g, selon NIMH et CHADD.

Je donne des exemples concrets. Je vois des élèves avec TDAH réussir des matrices progressives tout en chutant sur des codes. Je vois des adultes perforer sur des raisonnements verbaux tout en perdant des points sur des séries attentionnelles. Je lis que ces profils reflètent des goulets exécutifs qui ralentissent l’accès, pas la capacité de raisonnement. Je conclus que des adaptations de passation augmentent la validité, par exemple des pauses, un horaire optimal, un cadre sans distracteurs, ce qui aligne la mesure sur le potentiel.

Facteurs Modérateurs Et Contextes De Réussite

J’ancre mon intelligence dans des contextes précis du TDAH et j’ajuste mes conditions de performance. J’augmente mes résultats quand je cible les facteurs modérateurs qui perturbent l’attention et la mémoire de travail.

Comorbidités, Sommeil Et Stress

Je distingue les comorbidités du TDAH pour interpréter mes scores et mes performances. J’observe que l’anxiété, la dépression, les troubles spécifiques des apprentissages et les troubles du sommeil modulent l’efficacité sans toucher le potentiel intellectuel g mesuré par WAIS ou WISC.

FacteurPrévalence ou effetImpact sur performance liée au TDAHSource
Anxiété, dépression25–50 % et 12–20 %Baisse de vitesse et flexibilitéAPA DSM‑5‑TR 2022
Troubles des apprentissages, ex dyslexie20–30 %Baisse lecture, orthographe, calculHAS 2020
Troubles du sommeil, ex insomnie, retard de phase50–70 %Baisse attention soutenue et mémoire de travailAASM 2014, Cortese 2013
Stress aigu, ex évaluations scolairesd ≈ 0,4–0,6Baisse mémoire de travail et inhibitionShields 2016
Stress chronique, ex adversitéd ≈ 0,3–0,5Baisse engagement et motivationMcEwen 2007

Je priorise le sommeil car il amplifie le lien TDAH et intelligence fonctionnelle. J’améliore ma vigilance diurne quand je traite l’insomnie et le retard de phase par hygiène du sommeil, exposition lumière le matin, régularité horaires, prise en charge spécialisée si apnée ou PLMS sont suspectés, ex somnolence diurne, ronflements, mouvements nocturnes (AASM 2014). J’encadre le stress parce qu’il agit directement sur la mémoire de travail et l’inhibition. J’applique des techniques brèves validées, ex respiration 4‑7‑8, relaxation musculaire, micro‑pauses de 2 min, avant les tâches à forte charge cognitive, ex rédaction, calcul mental, entretiens, défenses orales (Shields 2016). Je dépiste les comorbidités quand une variabilité extrême apparaît entre sous‑tests, ex écarts forts entre indices WAIS, et je demande une évaluation dédiée, ex anxiété sociale, dépression, TSA, troubles du langage, pour éviter une fausse attribution au TDAH seul (APA 2022, HAS 2020).

Aménagements, Traitements Et Stratégies Efficaces

J’aligne les aménagements sur mes goulets d’étranglement exécutifs pour transformer le contexte en levier de réussite.

  • Structurer les tâches en blocs de 15–25 min avec objectifs concrets et feedback rapide, ex checklist, minuteur, application de pomodoro.
  • Réduire les distracteurs par salle calme, casque anti‑bruit, notifications coupées, consignes écrites.
  • Accorder du temps supplémentaire de 25–50 % pour examens et livrables quand la vitesse de traitement limite l’expression du g, avec pauses planifiées.
  • Fractionner les évaluations longues en sessions courtes, avec rappel des consignes entre sessions.
  • Externaliser la mémoire de travail par supports visuels, ex tableaux, cartes mentales, post‑its, et par scripts d’étapes.
  • Prioriser l’intérêt et la valeur par amorçage motivationnel, ex but personnel, lien avec un projet, choix de l’ordre des items, pour réduire l’aversion au délai (Sonuga‑Barke 2002).

Je combine traitements fondés sur les preuves pour renforcer l’attention et la régulation. J’obtiens des gains moyens à forts sous psychostimulants sur l’attention et la mémoire de travail, d ≈ 0,6–0,8, avec bénéfices fonctionnels en contexte scolaire et professionnel, ex baisse d’erreurs, meilleure persistance (Faraone 2021, Cortese 2018). J’ajoute les interventions non pharmacologiques pour des effets complémentaires, d ≈ 0,3, ex TCC adulte TDAH, entraînement parental, coaching structuré, plan d’étude, avec accent sur planification et inhibition (Young 2020, Sonuga‑Barke 2013). J’intègre l’activité aérobie 20–30 min 3–5 j par semaine pour améliorer l’exécutif et l’humeur, effets aigus et chroniques documentés chez enfants et adultes avec TDAH, d ≈ 0,3–0,4 (Cerrillo‑Urbina 2015). J’exerce la pleine conscience 8–12 semaines pour une baisse modérée de l’inattention et du stress, d ≈ 0,3, utile avant tâches à haute interférence (Zhang 2018).

Je formalise les dispositifs académiques et professionnels pour sécuriser l’expression de mon intelligence dans le TDAH. J’obtiens un tiers‑temps, une salle limitée en distracteurs, des consignes fractionnées, un lecteur des consignes si trouble du langage associé, l’usage d’outils numériques, ex correcteur, synthèse vocale, agenda partagé, et un droit à des pauses, via un plan d’accompagnement, ex PAP, PAI, RQTH, selon le cadre national HAS 2020. J’ancre chaque mesure dans un objectif mesurable, ex réduction de 30 % des erreurs d’inattention sur 4 semaines, pour piloter les ajustements.

Forces, Talents Et Créativité Chez Les Personnes Avec TDAH

Je vois des forces nettes qui coexistent avec le TDAH et l’intelligence. Je mobilise ces forces pour transformer l’attention en créativité ciblée.

Hyperfocus Et Pensée Divergente

Je décris l’hyperfocus comme une attention intense sur une tâche motivante. Je produis alors un volume élevé et des idées originales si l’activité aligne intérêt et défi. Des études décrivent l’hyperfocus chez des adultes avec TDAH et confirment un engagement soutenu sur des tâches captivantes, par exemple la programmation ou le design, sans baisse de vigilance sur la durée courte, sources Hupfeld et al 2019 PLoS One.

Je distingue pensée divergente et pensée convergente. Je génère plus d’idées et j’explore des pistes variées en contexte ouvert. Des travaux rapportent une originalité plus élevée en tâches de pensée divergente chez des adultes avec TDAH, surtout quand la consigne reste large et la motivation intrinsèque forte, sources White et Shah 2006 et 2011 Personality and Individual Differences. Je note que la qualité baisse si la tâche demande une sélection rapide et une inhibition stricte. Je compense alors avec des étapes de tri différé.

Je combine TDAH et intelligence créative par des fenêtres courtes. Je segmente l’idéation en sprints. Je place ensuite une phase convergente avec critères explicites, par exemple impact délai risque, pour canaliser la production.

Valoriser Les Points Forts À L’École Et Au Travail

Je rends visibles mes talents en cadrant le contexte et la mesure.

  • Cibler les missions à haute valeur, par exemple prototypage innovation résolution de problèmes ambigus
  • Cadrer la demande, par exemple livrables clairs critères de réussite exemples de formats
  • Segmenter le flux, par exemple sprints d’idéation puis tri puis exécution
  • Externaliser la charge, par exemple checklists canevas Kanban
  • Protéger l’attention, par exemple bloc calme casque filtres site
  • Exploiter l’hyperfocus, par exemple créneaux dédiés sujets passionnants
  • Donner du feedback rapide, par exemple boucles de 24 h avec score simple
  • Partager les rôles, par exemple binôme création tri ou binôme vision détail

Je fixe des paramètres concrets pour sécuriser l’exécution.

ParamètreValeur cibleExemple de mise en œuvre
Durée d’un sprint d’idéation25 min25 min idées brutes 5 min pause
Fenêtre d’hyperfocus60 à 90 min90 min maquette 10 min récap
Limite de travail en cours1 à 2 tâches1 tâche créative 1 micro tache logistique
Priorités par jour3 items3 livrables Top 3 matin
Temps d’évaluationx1,5 à x2Contrôle avec temps étendu consigne segmentée
Feedback< 24 hScore 1 à 5 plus 1 action clé
Réunions15 à 30 minStand up 15 min objectifs clairs

Je demande des aménagements étayés par des recommandations d’usage, sources HAS 2020 et APA DSM‑5 2013, pour maintenir la validité de la performance. Je formalise par écrit le temps supplémentaire la salle calme et la consigne fractionnée. Je fournis des exemples de productions attendues pour réduire l’ambiguïté. Je propose un livrable pilote court avant la version finale.

Je capitalise sur mes atouts relationnels. Je prends des rôles qui valorisent l’énergie la curiosité et la pensée en réseau, par exemple facilitation d’ateliers brainstorming ou veille thématique. Je partage mes stratégies avec l’équipe pour aligner attentes et rythme. Je documente les résultats pour que la créativité issue du TDAH soutienne des objectifs mesurables.

Conclusion

Au fond je veux surtout que tu repartes avec plus de douceur pour toi. Le TDAH bouscule les trajectoires. Il ne définit pas ta valeur. Ton esprit a des ressorts puissants. Il mérite des conditions justes pour s’exprimer.

Si tu te reconnais dans ces lignes parle en autour de toi. Demande des aménagements adaptés. Teste une méthode à la fois. Observe ce qui t’aide vraiment. Garde ce qui marche et laisse le reste.

Je reste convaincu que ton potentiel ne demande pas la perfection. Il demande de la clarté de la patience et des outils simples. On avance pas à pas. Et chaque pas compte.

Foire aux questions

Le TDAH diminue-t-il l’intelligence ?

Non. Le TDAH n’abaisse pas l’intelligence générale. Il affecte surtout l’efficacité de la performance (attention, mémoire de travail, inhibition), pas le facteur g. Les personnes avec TDAH se trouvent à tous les niveaux de QI. Les écarts observés dans les tests proviennent souvent de la distractibilité, de la motivation, du stress ou de comorbidités, pas d’un déficit intellectuel intrinsèque.

Quelle est la différence entre intelligence et fonctions exécutives ?

L’intelligence générale (facteur g) reflète la capacité cognitive globale, mesurée par des tests standardisés. Les fonctions exécutives gèrent l’attention, la planification, l’inhibition et la mémoire de travail. Le TDAH touche surtout ces fonctions exécutives, ce qui perturbe l’exécution des tâches, sans réduire l’intelligence.

Pourquoi les scores de QI peuvent-ils varier chez les personnes avec TDAH ?

La variabilité vient de facteurs contextuels: fatigue, anxiété, environnement bruyant, motivation fluctuante, comorbidités, médication, et timing des évaluations. Ces éléments impactent la mémoire de travail et la vitesse de traitement, faisant baisser certains sous-tests sans refléter le potentiel réel.

Le TDAH affecte-t-il tous les sous-tests de QI de la même façon ?

Non. L’impact est plus marqué sur la mémoire de travail et la vitesse de traitement. Les indices de raisonnement verbal ou perceptif peuvent rester stables. Il faut interpréter le profil hétérogène avec prudence et éviter de conclure à une baisse d’intelligence.

Les tests WAIS-IV et WISC-V mesurent-ils l’intelligence chez le TDAH ?

Oui, ils mesurent l’intelligence générale, mais les symptômes du TDAH peuvent influencer la passation. Un environnement adapté, des pauses et une bonne gestion de l’attention améliorent la validité des résultats et limitent l’effet des fonctions exécutives sur le score global.

Comment limiter les biais lors d’une évaluation cognitive avec TDAH ?

  • Prévoir des pauses planifiées
  • Réduire les distractions (silence, lumière stable)
  • Clarifier les consignes et vérifier la compréhension
  • Évaluer au meilleur moment de la journée
  • Considérer la médication habituelle
  • Noter la motivation, l’anxiété et les comorbidités

Le TDAH est-il compatible avec un haut potentiel intellectuel (HPI) ?

Oui. Le TDAH traverse tous les niveaux de QI, y compris le HPI. Un HPI avec TDAH peut présenter des performances inégales à cause des fonctions exécutives, masquant parfois ses capacités. Une évaluation fine et des adaptations révèlent mieux le potentiel.

D’où vient l’idée que le TDAH abaisse le QI ?

De biais d’échantillonnage (populations cliniques plus sévères), de conditions de test non optimales, et d’une confusion entre performances exécutives et intelligence. Les études contrôlant ces facteurs montrent que le TDAH n’altère pas le facteur g.

Le TDAH peut-il augmenter la créativité ?

Souvent, oui. L’hyperfocus sur des tâches motivantes et la pensée divergente favorisent l’originalité d’idées, surtout en contexte ouvert. Cela ne signifie pas un QI plus élevé, mais un style cognitif propice à l’innovation si l’environnement soutient l’attention et le feedback rapide.

Quelles stratégies scolaires aident les élèves avec TDAH à exprimer leur intelligence ?

  • Fractionner les tâches et les délais
  • Donner des consignes claires et écrites
  • Offrir des temps de pause
  • Utiliser des supports visuels et checklists
  • Évaluer dans un lieu calme
  • Fournir un feedback rapide et concret

Quelles adaptations au travail valorisent les forces liées au TDAH ?

  • Découper les missions et fixer des jalons courts
  • Protéger des créneaux sans réunions ni notifications
  • Externaliser la charge (outils, rappels)
  • Prioriser par impact et deadline
  • Exploiter l’hyperfocus sur des phases clé
  • Clarifier les critères de réussite

Comment distinguer manque d’effort et symptômes de TDAH ?

Observer la constance: fluctuations marquées selon l’intérêt, environnement, fatigue et structure pointent vers le TDAH. Les difficultés se concentrent sur l’initiation, la persistance et la gestion du temps, malgré une compréhension intacte. Les adaptations améliorent nettement la performance.

Les médicaments pour le TDAH augmentent-ils l’intelligence ?

Non. Ils n’augmentent pas le QI. Ils optimisent l’attention, l’inhibition et la mémoire de travail, ce qui améliore l’efficacité et la régularité des performances. En conditions de test, cela peut révéler plus fidèlement le potentiel intellectuel réel.

Quelles conditions rendent une évaluation plus fiable chez le TDAH ?

  • Environnement calme et prévisible
  • Pauses régulières et timing optimal
  • Consignes claires, répétées au besoin
  • Gestion de l’anxiété et des comorbidités
  • Respect de la routine (sommeil, alimentation, médication)
  • Interprétation nuancée des sous-tests et du profil hétérogène

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